EUTROPIA, VILLE DE L'IMAGAIRE
02.2
Il s’agit d’un travail inspiré de l’ouvrage Les Villes Invisibles d’Italo Calvino. Pour celui-ci, mes volontés s’axèrent sur la question du voyage, du flou et de la cartographie. La ville illustrée par ce travail est celle d’Eutropia.
L’œuvre est alors à la frontière entre ma-quette et sculpture : elle représente un agglomérat de volumes noirs tous similaires collés entre eux de manière aléatoire. Ces cellules dans leur unité comme dans leur ensemble, représentent la ville d’Eutropia qui perdure et se régénère identique à elle-même. Néanmoins, celles-ci sont toutes différentes et demandent une subtilité du regard pour comprendre ce qui les départage : une intériorité variable, un morceau de cartographie sur calque fermant le volume.
Ainsi, le fait de former une intériorité est une manière d’évoquer la différence entre la perception extérieure qu’on a de la ville lorsqu’on en parle sans la connaître et, la perception intérieure lorsqu’on la pratique. En effet, l’image qu’on s’en fait par les médias et l’Histoire est, souvent bien différente de celle qu’on observe quand on vit cette même ville ; et c’est l’idée que je rapproche du texte d’Italo Calvino.
